Myriophylle, une espèce en pleine progression

1 : Les différentes variétés de l’espèce aquatique Myriophylle

Le genre Myriophyllum regroupe une diversité d’espèces aquatiques, communément appelées myriophylles, qui appartiennent à la famille des Haloragaceae. Ces plantes aquatiques sont caractérisées par leurs feuilles fines et plumeuses, disposées en verticilles le long de la tige. Trois espèces de myriophylles sont particulièrement répandues et étudiées : Myriophyllum spicatum, Myriophyllum aquaticum et Myriophyllum verticillatum.

1.1 Myriophyllum spicatum : Myriophyllum spicatum, également connu sous le nom de myriophylle en épis, se distingue par ses feuilles verticillées disposées en épi le long de la tige. Cette espèce est originaire d’Europe, mais elle s’est répandue dans de nombreuses régions du monde en raison de son adaptation rapide à divers milieux aquatiques.

1.2 Myriophyllum aquaticum : Le myriophylle aquatique, ou Myriophyllum aquaticum, est une espèce originaire d’Amérique du Sud. Elle se caractérise par des feuilles submergées finement découpées et des tiges robustes. Cette plante a été introduite dans de nombreuses régions en raison de sa capacité à former des colonies denses.

une source d’information très complète : http://especes-exotiques-envahissantes.fr/espece/myriophyllum-aquaticum/

Par André Karwath aka Aka — Travail personnel, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=305652

1.3 Myriophyllum verticillatum : Myriophyllum verticillatum, également connu sous le nom de myriophylle verticillé, est une espèce répandue en Amérique du Nord. Elle se distingue par ses feuilles verticillées disposées de manière régulière le long de la tige, conférant à la plante une apparence élégante et touffue.

Ensemble, ces différentes variétés de myriophylles présentent des adaptations spécifiques à leur environnement, ce qui contribue à leur succès dans divers écosystèmes aquatiques.

2 : Le mode de reproduction des myriophylles

Le mode de reproduction des myriophylles est principalement végétatif, favorisant une propagation rapide et la formation de colonies denses. Ces plantes aquatiques ont développé plusieurs mécanismes de reproduction adaptatifs, facilitant leur expansion dans les milieux aquatiques.

2.1 Propagation par bouturage : Les myriophylles ont la capacité de se reproduire à partir de fragments de tiges ou de branches. Lorsque ces fragments se détachent de la plante mère, ils peuvent s’enraciner et donner naissance à de nouvelles plantes. Ce processus de bouturage contribue à la formation de vastes peuplements de myriophylles, créant des conditions propices à leur développement rapide.

2.2 Formation de turions : Certains myriophylles, tels que Myriophyllum spicatum, produisent des structures de survie appelées turions. Les turions sont des bourgeons spécialisés qui se forment à la base des feuilles et qui peuvent se détacher pour coloniser de nouvelles zones. Cette adaptation permet aux myriophylles de se propager efficacement, même dans des conditions environnementales difficiles.

2.3 Reproduction sexuée : Bien que le mode de reproduction sexuée soit moins fréquent, certaines espèces de myriophylles produisent des fleurs et des graines. Les graines peuvent être disséminées par l’eau ou les oiseaux, contribuant à la dispersion à plus grande échelle. Cependant, la reproduction végétative demeure le principal mécanisme de propagation des myriophylles.

En résumé, le mode de reproduction des myriophylles, principalement végétatif, leur confère une capacité exceptionnelle à coloniser rapidement les milieux aquatiques, ce qui peut entraîner des conséquences écologiques significatives.

3 : Les inconvénients liés au développement des myriophylles

Malgré leurs caractéristiques fascinantes, le développement prolifique des myriophylles peut engendrer divers inconvénients, posant des défis écologiques et environnementaux.

3.1 Formation de colonies denses : Les myriophylles ont la capacité de former des colonies denses, souvent appelées tapis végétaux, qui peuvent recouvrir la surface de l’eau. Cette croissance excessive peut entraîner la réduction de la biodiversité locale en supprimant d’autres espèces de plantes aquatiques et en modifiant l’habitat naturel des organismes aquatiques.

3.2 Altération des écosystèmes aquatiques : L’expansion rapide des myriophylles peut modifier la structure et la composition des écosystèmes aquatiques. En formant des tapis flottants à la surface de l’eau, ils peuvent obstruer la lumière du soleil, entravant ainsi la photosynthèse des plantes subaquatiques et affectant la disponibilité des nutriments pour d’autres organismes.

3.3 Impact sur la navigation et les activités humaines : Dans les zones où les myriophylles prolifèrent, ils peuvent entraver la navigation et les activités récréatives. La formation dense de tapis végétaux peut compliquer la circulation des embarcations et limiter l’accès aux plans d’eau, ce qui peut avoir des répercussions économiques et sociales dans les zones touchées.

3.4 Difficulté de contrôle et d’éradication : En raison de leur capacité de propagation par bouturage et de leur résistance aux diverses conditions environnementales, le contrôle et l’éradication des myriophylles peuvent s’avérer difficiles. Les méthodes de gestion doivent être mises en œuvre de manière efficace pour éviter la propagation continue et les dommages aux écosystèmes aquatiques.

En conclusion, bien que les myriophylles présentent des adaptations intéressantes et contribuent à la diversité des écosystèmes aquatiques, leur développement excessif peut entraîner des perturbations écologiques et des défis pour la gestion des ressources en eau. La surveillance et la mise en œuvre de stratégies de gestion appropriées sont essentielles pour minimiser les impacts négatifs associés à ces plantes aquatiques.

4 Lutter contre le myriophylle

Le myriophylle requiert une importante concentration de nutriments sinon il meurt. Fondamentalement, l’aération opère en dérobant au myriophylle ses nutriments. Il le fait de plusieurs façons:

  • L’eau en mouvement attire et capture une partie des nutriments en circulation dans l’eau du lac, privant ainsi le myriophylle d’une partie de sa nourriture habituelle.
  • L’eau bien oxygénée contribue à l’oxydation du limon au fond et moins de nutriments sont alors relâchés par les sédiments, qui possèdent habituellement une grande quantité de nutriments.
  • Alors que le myriophylle devient clairsemé, d’autres plantes aquatiques qui étaient étouffées suite à la croissance agressive du myriophylle et sa capacité à bloquer une partie des rayons de soleil nécessaires à ces autres plantes, peuvent réapparaître et augmenter la diversité d’espèces présentes.
Myriophylle à épi

Le cycle annuel de croissance du myriophylle débute fin printemps / début été alors que l’eau commence à se réchauffer. La croissance est rapide et se poursuit jusqu’au début de l’automne. Éventuellement les tiges et le tapis de surface meurent, réallouant leurs réserves énergétiques aux racines, qui survivent à l’hiver et assurent la repousse rapide au printemps. La circulation et l’aération prolongent la vie automnale des tiges, et ainsi laissent les racines avec moins de réserves pour survivre à la période hivernale.

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