Le roseau commun (phragmite) est décoratif, mais sa croissance rapide en fait un véritable envahisseur. S’en débarrasser complétement reste très compliqué. La racine (rhizome) survit l’hiver et dès le printemps les nouvelles pousses surgissent à la surface dse l’eau. Il faut une stratégie sur la longueur pour contrôler sa progression. Laisser le roseau s’étendre, c’est compromettre à terme la survie même de l’étang, en effet, le roseau fixe la vase et les sédiments jusqu’à contribuer à créer de véritables digues qui empêchent complétement la circulation naturelle de l’eau.
Il faut donc couper les tiges fanées à partir d’octobre et jusqu’à mi-mars et couper toute repousse de printemps avant que les tiges fortifiées se soient dressées hors de l’eau. La racine s’alimente par ces tiges qui leur apporte l’oxygène nécessaire, une coupe sous le niveau de l’eau suffit à entrainer le pourrissement de la tige et l’asphyxie du rhizome. Il va donc falloir l’affaiblir progressivement mais de façon constante par des coupes répétées, seul méthode de contrôle.
Myriophylle, Ceratophylle, elles sont nombreuses à envahir nos étangs et réchauffement climatique et nitrates favorisent leur croissance. Le problème est connu, les solutions plus discutées.
Les traitement chimiques sont interdits, les lâchers de poissons « mangeurs d’algues » conduisent à des résultats lents et perturbent les équilibres entre les espèces et à partir d’un certain poids, ils ne mangent plus beaucoup…
La solution ? Un entretien régulier par élimination des végétaux. Lors de la reprise d’un étang non entretenu, les masses de plantes aquatiques sont telles que seule un enlèvement mécanique est envisageable.
Ensuite seulement, poissons et conditions climatiques et organiques (pH métrie) peuvent fournir des outils pour contrôler au mieux la repousse. Il n’est en effet pas possible d’éliminer complétement la repousse, les rhizomes restant plantés dans le substrat.
Sans doute l’une des régions de France la plus pourvue en étangs et mares, le Limousin restait à l’écart des propagations incontrôlées d’espèces endémiques ou non. Le réchauffement auquel nous assistons n’épargne pas les pièces d’eau et la forte tradition piscicole de la région appelle à une réponse réaliste.
France Faucardage, depuis son établissement de Limoges, propose son service de faucardage aux collectivités territoriales, aux associations de pêche et aux particuliers à partir de début janvier. Des tarifs d’hiver sont proposés pendant la basse saison.
Nous interviendrons également sur les bassins versants de Nouvelle Aquitaine dans une démarche de prise en charge rapide des envahissements et obstructions avant la reprise de la saison. Pour nous joindre, un numéro unique : 06 01 71 49 53, ou un email : contact@francefaucardage.com
Toutes les plantes ne se faucardent pas ! Attention ! La jussie (Ludwigia grandiflora/urugayensis) et la jussie rampante (Ludwigia peploides) originaires d’Amérique du sud sont des espèces qui doivent être arrachées sinon, le faucardage va leur permettre de s’étendre et de proliférer par bouturage et colonisation. L’arrachage (manuel ou mécanique) permet d’enlever au passage une partie du système racinaire de la jussie. .
Myriophylle (Myriophyllum) dit Myriophylle du Brésil et myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum), sont des plantes d’aquarium qui ont colonise nos cours d’eau, leurs longueurs peuvent être impressionnantes et parfois elles ne sortent pas de l’eau, leur croissance est rapide et elles empêchent la bonne oxygénation des étangs. La coupe mécanique du myriophylle en épi conduit a une dissémination contre productive, la plante se reproduisant également par son rhizome.
CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=451399
Le cornifle immergé aussi appelé cornifle nageant ou cératophylle épineux (Ceratophyllum demersum) est une espèce de plantes aquatiques (vivaces) de la famille des Ceratophyllaceae, à tiges dépourvues de racine. En milieu naturel, quelques feuilles se transforment en organes semblables à des racines (rhizoïdes) qui fixent les tiges au sol . L’espèce est relativement ubiquiste, supportant des températures de 10 à 30 °C, et un pH de 6 à 9. Espèce des zones humides, à répartition cosmopolite. Elle apprécie les cours d’eau à débit lent, voire stagnant. Le Ceratophyllum demersum ne possède pas de racines mais se fixe au sol à l’aide de rhizoïdes. Sa tige est dressée, légèrement cassante, ses feuilles sont disposées en verticilles autour de la tige. Les feuilles sont vert foncé et raides ; elles se divisent de façon dichotomique leur donnant un aspect fourchu. Elles se terminent, à leurs extrémités, par des épines molles.
Cette plante contribue à l’épuration de l’eau et peut produire des herbiers hauts et denses. Ces derniers sont un abri pour certains poissons et leurs alevins, mais aussi un support de vie pour des nombreux autres organismes (petits crustacés, mollusques, hydres, bryozoaires, etc.). Les rhizoïdes apparaissent fréquemment sur un morceau de tige, avant que ce dernier ne se sépare de la plante mère. Le Cératophylle peut accumuler de l’oxygène gazeux dans des espaces intercellulaires et ainsi flotter ou se maintenir vertical, sans nécessiter de tige ligneuse.
Attention, si son développement n’est pas contrôlé, cette plante étouffe rapidement faune et flore aux alentours.
Par Christian Fischer, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2285939
Egeria densa
Les Egeria vivent dans de nombreux types de zones humides tempérés et subtropicaux, plutôt dans des eaux lentes, mais parfois aussi dans des eaux stagnantes, y compris désormais hors d’Amérique du Sud dans plusieurs régions où l’espèce a été volontairement ou involontairement introduite par l’Homme.
Espèce très invasive, Egeria densa se montre capable de bien exploiter une faible luminosité, ce qui la favorise dans les eaux turbides par rapport à d’autres plantes vivant dans le même milieu
Par Kristian Peters — Fabelfroh 15:14, 16 March 2006 (UTC) — Photographie personnelle, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=637485
Moyens de lutte
De nombreux auteurs plaident pour une législation plus adaptée, dont dans le droit européen de l’environnement, qui devrait selon eux assurer « l’interdiction totale d’importer, vendre ou cultiver l’Egeria densa (et d’autres plantes aquatiques potentiellement envahissantes) » qui serait « le moyen le plus efficace pour lutter contre l’envahissement par cette espèce ».
Elodée du Canada
L’élodée du Canada ou peste-d’eau (Elodea canadensis) est une espèce de plantes aquatiquesmonocotylédones de la famille des Hydrocharitaceae, originaire d’Amérique du Nord. C’est une plante aquatique vivace. Elle est complètement immergée, à l’exception des petites fleurs blanches qui éclosent à la surface de l’eau, reliées à la plante par un fin pédoncule. C’est une espèce dioïque, c’est-à-dire à sexes séparés. En Europe, il n’existe que des pieds femelles.
L’introduction de cette plante dans les cours d’eau d’Europe et d’autres parties du monde, suivie de celle de l’élodée de Nuttall et d’autres, a créé certains problèmes du fait de la prolifération incontrôlable des élodées, qui peuvent en outre créer une augmentation du pH lorsqu’elles sont en surnombre, provoquant parfois des alcaloses fatales chez les poissons à partir d’un pH de 93. On est donc ainsi passé d’une dissémination volontaire dans les aquariums (éthélochorie) à une dissémination incontrôlée (agochorie).
L’entretien des étangs, des cours d’eau est indispensable à leur bon équilibre. La prolifération des espèces, endémiques ou invasives dérègle l’équilibre des éco-systèmes : plus de plantes se traduit par moins de lumière et favorise l’eutrophisation du milieu laissé à lui-même. La pousse incontrôlée ralentit le cours naturel de l’eau, la rivière ralentit, les berges sont saturées d’eau favorisant la pousse des plantes semi-aquatiques qui vont encore ralentir le cours naturel de l’eau.
Dans l’étang, l’envahissement progressif provoque une disparition des espèces au profit de celle qui domine en limitant l’apport de lumière et donc d’oxygène vital aux autres espèces.
On faucarde régulièrement pour maintenir un équilibre entre les différentes espèces de plantes, identifier les plantes les plus invasives, favoriser une mixité propice à une faune riche et variée.
Pour toute information complémentaire, évaluer les besoins d’entretien : 06 01 71 49 53 ou contact@francefaucardage.com
Si la nature a ralenti son inexorable travail, si roseaux, algues et autres plantes aquatiques semblent endormies dans les étangs, c’est dans les rivières que le combat reste permanent au delà des variations saisonnières. Vous l’avez remarqué, les algues sont bien vivantes dans les rivières et leur pousse continue même quand l’eau refroidit.
C’est aussi le moment où les pluies gonflent les cours d’eau. Si on y ajoute les feuilles mortes et autres résidus de l’automne, nous avons là une recette pour créer des points d’étranglement dans nos cours d’eau.
Chez France Faucardage c’est le moment des interventions en eaux-vives. Faciliter l’écoulement, limiter le gonflement des rivières, la coupe des algues sub aquatiques se fait tout au long de l’hiver. Demandez nos tarifs « hiver « , ils sont avantageux. Au printemps nous eront « débordés », eh oui, ce sera la saison de la pousse dans les étangs.